
Balalaïka. Ce mot parvient à nos oreilles comme l’écho d’une Russie populaire, témoin d’un monde slave fantasmé par notre imaginaire occidental. Mais la balalaïka n’est pas uniquement l’instrument triangulaire, dont le son si caractéristique s’est fait le relais de tout un répertoire traditionnel. Ce serait passer à coté de cet instrument que de l’assigner à interpréter éternellement des mélodies telles que Kalinka, ou Korobeiniki. Avec ses trois cordes il dévoile le répertoire classique sous un jour différent. Son timbre, alternant le voilé et le brillant, se nourrit de multiples techniques de jeu pour dévoiler toute la finesse, les nuances, et la précision de cet instrument qui sert le grand répertoire. Il est tout simplement incroyable d’entendre à quel point la balalaïka prend naturellement sa place en tant que soliste au milieu d’un orchestre. Offrant de nouvelles sonorités, sans pour autant détonner par rapport aux autres instruments, elle est capable d’une virtuosité qui lui confère tout le brio d’un grand instrument soliste comme le violon dont elle semble être l’amante aux cordes pincées. Grâce à sa musicalité, à son répertoire qui s’étend du folklore aux compositions contemporaines, en passant par les retranscriptions de grandes œuvres classiques, Alexei Birioukov contribue à faire découvrir les sonorités de son instrument d’origine slave au public français.